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ACTA

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La discontinuité de l’emploi 
dans les professions du spectacle et des médias illustre bien la précarisation du temps en cours qui a pour conséquence d’accroître encore son morcellement. Pour ces professions, il devient difficile de distinguer le temps du repos du temps d’activité. On passe de phase d’emploi en phase de chômage, d’un temps partiel à un autre… Le temps devient fragmenté, hétérogène, incohérent… Les employés doivent être en permanence disponible, et ce notamment s’ils ne sont pas employés en permanence.

Malgré les critiques légitimes que la société a adressées au fordisme, qui organisait le temps d’une manière répétitive (8 heures de temps libre, 8 heures de travail, 8 heures de sommeil)… cette forme d’organisation a été défaite. Dans le domaine du spectacle et des médias, le temps est une matière première fondamentale. Pour créer une pièce de théâtre, un article, les temps “vides”, les temps de suspension, d’hésitation sont fondamentaux. Or, ce sont ces temps-là que les politiques néolibérales tentent de neutraliser. Elles ne laissent que le temps de l’emploi et le temps de recherche d’emploi. Pas étonnant, estime le philosophe si la plupart des conflits qui portent sur le travail portent sur le temps.

La disponibilité est une des caractéristiques des emplois intermittents. Le principe est d’être disponible à tout moment, à toute convocation. Même pigiste, même employé d’une manière intermittente, l’employé potentiel est astreint de facto. Même s’il n’est pas employé, il doit être disponible. L’horizon de l’intermittent est bouché en continu par l’éventualité d’un emploi. 
L’employé non employé doit être toujours prêt à intervenir. Au final, de l’emploi, il y en a toujours, mais c’est ça nature qui s’est transformée : il est devenu précaire, sans assurance… La précarité, la disponibilité, c’est la règle de la concurrence exacerbée qui repose sur la peur et la culpabilité, stratégies éminemment libérales, qui consistent à dédoubler le contrôle de l’activité extérieure, par un autocontrôle intériorisé. “L’injonction à être un sujet responsable remplace la réalisation de soi. La concurrence avec les autres employés est renvoyée à la concurrence avec soi-même. Comme dans le système fordiste, le contrôle est toujours produit par le système économique, mais il agit désormais directement sur le sujet lui-même en produisant de la fatigue d’être soi… “

Le rapport discontinu avec le temps que connaissent les salariés intermittents va devenir la façon générale de vivre à l’avenir, et ce, jusque dans le travail salarié classique, prédit Maurizio Lazzarato. 


Réf: La fabrique de l'homme endété - M LAZZARATO


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L’arrivée d’une couple de clients imprévus débarrassa
Cidrolin de la présence du farceur. Il peut achever en paix
son gibier et ses ascomycètes, se taper dans le calme
quelques tranches de fromages variés, déguster dans la
sécurité le soufflé aux douze liqueurs et s’envoyer en
toute quiétude derrière la cravate un verre de chartreuse
verte. Il demande l’addition qu’il paya. Il laissa quelques
francs supplémentaires pour ne pas décevoir le maître
d’hôtel qui le salua bien bas. Et lorsqu’il fut dans la rue,
alors il s’émerveilla.

Firefox: Paramètres -> onglet Vie privée -> menu Règles de conservation -> 
Utiliser les paramètres personnalisés pour l’historique.
Internet Explorer: Outils -> Option Internet -> onglet Confidentialité -> Paramètres -> 
Déplacer le curseur vers le haut -> cliquer sur OK.

Chrome: menu Paramètres -> Afficher les paramètres avancés -> 
cliquer sur Paramètres de contenu ->  puis cocher la case Bloquer les 
cookies et les données de sites tiers -> cliquer sur OK.
Safari: Réglages -> Safari -> Bloquer les cookies -> Toujours bloquer.
Deuxième possibilité : Utiliser un add-on

Cidrolin se réveille au milieu de la nuit, il a très mal au
ventre et très mal à l’estomac. Il monte sur le pont et se
penche sur l’eau : peut-être va-t-il vomir ? Sans doute at-
il songé au prix du repas et que ce serait un bien grand
gâchis de le répandre ainsi ; il rentre et se dirige vers les
latrines et se soulage, entend un floc, encore quelque
chose qui voguera jusqu’au prochain champ d’épandage
ou même peut-être jusqu’à la mer.


Après l’épisode 1, on vous a proposé une liste d’outils qui 
permettent de suivre ou de bloquer certains trackers, dont les cookies.
Disconnect, par exemple, est une petite extension qui affiche à 
tout moment sur la barre du navigateur les cookies utilisés par le 
site sur lequel on navigue.


Troisième possibilité : Utiliser l’add-on Share Me Not

Les deux premières méthodes permettent de venir à bout des cookies 
des régies publicitaires, mais les réseaux sociaux posent aussi leurs 
radars sur nos navigateurs (vous en saurez plus à ce propos dans 
l’épisode 3 de Do Not Track). Pour les éliminer, il faut recourir à 
l’extension Share me not qui bloque les boutons des réseaux sociaux 
et évite ainsi de se faire traquer par Facebook, Twitter ou Google+. 
À noter que la toute nouvelle extension PrivacyBadger combine les 
fonctionnalités de Disconnect et de Share me not.

Vous pouvez également tester tous vos sites web préférés 
avec Cookiepedia, pour voir le type et le nombre de cookies 
sont déposés sur les machines de leurs utilisateurs (uniquement 
disponible en anglais). C’est ce qu’on a fait dans l’épisode 2.



« N’allez tout simplement pas sur Internet »

Mais se protéger totalement du tracking est difficile. 
L’industrie de la publicité travaille sur de nouvelles méthodes 
pour poursuivre le profilage en ligne malgré le déclin annoncé 
des cookies. Comme l’avait confié dans un élan de franchise un 
patron de régie pub, dans un article de Forbes, «Si vous ne 
voulez pas qu’on sache ce que vous faites sur Internet, 
n’allez tout simplement pas sur Internet».

Les cookies, sur lesquels se focalisent les messages 
d’avertissement sur nos navigateurs sont déjà technologiquement 
dépassés.
Le fingerprinting permet d’identifier chaque ordinateur 
qui navigue sur un site à sa configuration (logiciels 
installés, polices possédées, réglages de l’horloge…). 
Le site Am I Unique ? permet de jauger la précision de cet 
outil qui sait distinguer quasiment à coup sûr deux ordinateurs 
différents branchés sur le réseau. Suis-je unique sur Internet ? 
Réponse : oui ! PrivacyBadger dit travailler sur une méthode 
pour bloquer le fringerprinting.

Les trackers ont toujours une longueur d’avance

Dernière invention en date : les cookies zombies, qui renaissent 
de leurs cendres après avoir été supprimés par les utilisateurs. 
Turn, une compagnie publicitaire américaine, est parvenu à mettre 
au point un système qui identifie les internautes de Verizon, 
un fournisseur d’accès Internet, même s’ils bloquent ou suppriment 
les cookies. Face au tollé suscité par les révélations de Julia Angwin 
(interviewée dans Do Not Track) sur ces pratiques, 
Turn a dû renoncer et faire mourir pour de bon ses cookies zombies.

Mais la science du tracking ne cesse de progresser. 
Un peu comme ces nouvelles substances indétectables par les tests 
anti-dopages, les trackers ont toujours une longueur 
d’avance sur les activistes qui développent les outils pour 
y échapper. Traquer les trackers est un sport d’endurance.

Vincent Glad

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